La genèse du contrat

Un dispositif adapté aux besoins du territoire

En 2018, l’Etat a sollicité le PETR pour mettre en place ce dispositif expérimental, et ce pour plusieurs raisons : 

  • La bonne gestion des fonds drainés par le PETR (CEE, LEADER) et l’étiquette TEPCV en font un territoire exemplaire. 
  • Un contexte favorable : des élus engagés, un territoire de projets, adapté à cet outil qui fournit un cadre, rend visible des actions et incite les acteurs à s’engager encore davantage.

Une stratégie a été élaborée par les acteurs institutionnels partenaires du contrat, ainsi que par le PETR : “Le changement climatique en territoire et stations de montagne & la transition écologique par l’économie circulaire”

 

 

Méthodologie CTES et République des Escartons

 

  • Quand faire ensemble devient la seule solution possible

On ne peut s’empêcher de faire le parallèle entre la situation politique complexe qu’a connu le territoire au XIVième siècle (via la conquête des libertés dans l’Ancien Régime), avec celle de l’urgence climatique et de la dépendance du territoire à l’Etat. Dans les deux cas, le territoire est sous la menace d’une force qui le dépasse. En 1343, l’union devenait la seule solution possible pour ce territoire soumis au Dauphin. Aujourd’hui, la dépendance de notre territoire aux ressources extérieures et sa fragilité de ce fait face aux aléas climatiques nous met dans une situation comparable. La République des Escartons a fonctionné grâce à la collaboration entre 5 escartons qui ont su créer ce lien d’interdépendance et de confiance, qui leur a permis de « relever l’un » lorsque « l’autre tombait ». 

C’est dans cet esprit de collaboration et de création de lien entre les acteurs du territoire que nous avons souhaité mettre en place le CTES, notamment via la charte d’engagement qui crée un réseau d’acteurs impliqués. Des temps de rencontre et de convivialité permettront de renforcer les liens créés à cette occasion.

Faire ensemble nécessite de déployer des outils appropriés, et adaptés au territoire, c’est la raison pour laquelle nous avons créé le Club climat et transition dont le fonctionnement a été déterminé en concertation avec les acteurs du territoire. C’est aussi la raison pour laquelle la « concertation citoyenne » est un axe transversal de notre contrat.

 

  • La valorisation du particularisme local

Fièrement cultivé au XIVième siècle du fait de la situation unique que les escartons avaient su créer, le particularisme local est l’une des clefs de la transformation qui doit s’opérer sur le territoire. Aujourd’hui, ce territoire doit se réapproprier un patrimoine culturel riche et ses savoir-faire, pour créer un futur enviable et viable. Cela pourra se faire par le biais de projets locaux, adaptés au territoire. L’Etat, à travers son Contrat de Transition Ecologique, proposait aux territoires une solution « sur-mesure », un dispositif dont les territoires pourraient se saisir et adapter à leurs besoins.

A ce jour ce dispositif n’a que partiellement montré son efficacité à ce sujet.

A la demande du ministère de la Transition Ecologique et Solidaire, il a été proposé de recentrer les thématiques en lien avec une dizaine de projet phares sur les orientations à définir au vue des projets retenus. Le ministère avait demandé de choisir un seul axe de travail (ex : la méthanisation, ou l’alimentation), et c’est le PETR qui a choisi de décliner le concept de Transition Écologique en plusieurs axes, considérant que restreindre ce concept à un de ses outils n’aurait pas fait sens sur le territoire, la transition étant transversale à de nombreuses thématiques. Les axes de travail envisagés sur la période de contractualisation (4 ans) pour répondre à la stratégie globale définie précédemment figurent sur l'image ci-contre.

Ces axes ont été alimentés par des projets structurants du territoire, et déterminés en fonction de leur articulation possible avec les stratégies existantes, à savoir le projet de territoire, le projet de PCAET, le LEADER, ainsi qu’avec les missions et programmes en place sur le PETR. 

Quelques dates clefs

5 décembre 2018 : Présentation du contrat de transition écologique par Madame La Préfète et lancement de la démarche par la validation des orientations.

« Ce Contrat de Transition Écologique, unique en haute-montagne, permettra de mener des projets cohérents, de grande échelle, mobilisant toutes les forces vives de ce vaste territoire du Nord des Hautes-Alpes grâce à la dynamique animée par le PETR. »

(Cécile Bigot-Dekeyzer, Préfète des Hautes-Alpes)

Pour en savoir davantage sur le lancement de la démarche, cliquez ici

 

17 janvier 2019 : Réunion de préparation avec les partenaires, voir le CR ici

 

2 avril 2019 : Mardi 2 avril 2019, les habitants du Briançonnais, du Guillestrois, du Queyras et des Ecrins se sont mobilisés autour de la transition écologique. A cette occasion, le film de Cyril Dion « Après Demain » était diffusé gratuitement pour les 36 communes du territoire du PETR, et suivi d’un débat animé par Yannick Régnier (CLER-Réseau pour la Transition Energétique) avec le réalisateur, ainsi que Pierre Leroy, Président du PETR. L’occasion d’aborder l’économie locale, l’autonomie alimentaire, la gestion des déchets, les énergies, mais également la mobilité, le logement et l’éducation. Les citoyens étaient appelés à participer en envoyant leurs questions par mail, et afin d’éviter les éventuelles frustrations le PETR s’engage à répondre prochainement aux questions qui n’ont pas été évoquées lors du débat.

Ce sont 600 personnes qui ont pu participer en direct à l’évènement, des centaines de personnes qui ont pu assister, à domicile, à sa retransmission en direct, et 36 communes qui se sont mobilisées autour de l’évènement grâce à des citoyens volontaires pour l’organisation.

« Nous avons déjà eu de très bons retours, l’envie et le dynamisme sont bien là, partout, ça fourmille d’idées. Une bonne impulsion est lancée »

(Pierre Leroy, Président du PETR)

La suite ? Les intervenants ont bien insisté sur le rôle que les citoyens devaient avoir dans cette transition. Ces derniers sont appelés à lancer leurs propres initiatives, le PETR sera là pour les aider à les développer.

« Une transition écologique sans transition démocratique est impossible »

 (Pierre Leroy, Président du PETR)

 

Retrouvez les questions du public ici, ainsi que les réponses apportées par Pierre Leroy et Cyril Dion !

 

8 avril 2019 : Temps de travail à la Préfecture, finalisation de la démarche et retours sur l'évènement du 2 avril "Déjà Demain".

La signature du Contrat de Transition Ecologique et Solidaire

Le 25 avril 2019, Emmanuelle Wargon, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de la transition écologique et solidaire, était en visite dans le Briançonnais pour la signature du contrat de transition écologique et solidaire. Avant la signature, elle est allée à Puy Saint André pour se rendre compte des avancées de projets concernant la transition écologique.

 

"J'ai découvert une volonté de transformation vraiment de système, c'est à dire de travailler sur tous les axes de la transition écologique, et l'idée qu'on peut amener les citoyens dans cette transformation, comme ça a été fait ici", E. Wargon

 

Après cette déambulation, direction la mairie de Briançon. Devant les élus, des entreprises et des citoyens, le PETR du Briançonnais, Écrins, Guillestrois et Queyras a signé son contrat de transition écologique et solidaire avec l’État. Un contrat fait pour agir ensemble pour la transition écologique. A cette occasion, le maire de Briançon, Gérard Fromm, a interpellé la secrétaire d’État sur la précarité énergétique d'un grand nombre de logements du territoire.

Ainsi, le PETR du Briançonnais, des Ecrins, du Guillestrois et du Queyras est devenu le sixième territoire à avoir signé un contrat de transition écologique et solidaire.